vendredi 29 juillet 2011

Existe-t-il des places de marché aux idées en France ?

Depuis quelques années sont apparus aux Etat-unis des places de marché aux idées (idea market places) dont le principe est de permettre aux entreprises qui rencontrent un problème de le soumettre à la planète entière sur internet et d'attendre de la part des internautes La solution miracle.
Le site leader de ce genre de "foire à l'innovation" est Innocentive (http://www.innocentive.com/) où des dizaines de challenges sont proposés avec récompenses financières à la clé pouvant d'ailleurs atteindre plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Je n'ai pas connaissance de ce genre d'activité en France, à part quelques initiatives isolées de la part de collectivités à la recherche d'idées pour leur urbanisme, ou de cessions de brainstorming collectif autour de thèmes donnés souvent liés à une industrie toute entière (par exemple pour trouver des idées de diversification des activités de l'agriculture). Il existe bien des sites qui proposent des tonnes d'idées à la recherche d'entrepreneurs qui voudraient bien en financer les réalisations (par exemple http://www.depot-concept.com, http://www.brainstormer.fr), mais je ne connais pas de sites qui, à l'image de Innocentive, collectent des problèmes pour en trouver les solutions.

Avez-vous connaissance de ce genre de services en France ?
Merci

jeudi 28 juillet 2011

Les opportunités industrielles en France des années à venir

En complément de mon analyse sur les tendances mondiales que j'ai publiée il y a quelques jours, je vous livre ici une autre analyse, réalisée par le Comité de Développement de la Métallurgie (CDM) et qui liste, selon ses experts, quelles pourront être les opportunités de développement de plusieurs industries en France ces prochaines années. On retrouve, et ça me rassure, un lien direct avec les tendances mondiales que j'avais identifiées, en particulier celles liées à l'environnement et aux ressources énergétiques.
Je ne vous livre ici que les grandes lignes des secteurs mis en avant par le CDM, un lien en fin de ce post, vous donnera accès au document complet.

Automobile
  • Segmentation, personnalisation, renouvellement rapide des gammes
  • Développement des constructeurs spéciaux
  • Prototypage virtuel
  • Démontabilité, recyclage, bio-sourcing
  • Allègements

Agricole
  • Des matériels spécifiques
  • Des pratiques culturales inspirées de l’agronomie
  • Une entrée de gamme simple et fiable
  • Développement de l’agriculture de proximité


Agroalimentaire

  • Développement du snacking
  • Des investissements dans le froid
  • Gains sur les coûts structurels
Construction

  • Des offres globales
  • Accessibilité des établissements recevants du public
  • Standardisation des équipements BTP, des niches se libèrent
Ferroviaire

  • Projet du Grand Paris
  • Opérateurs ferroviaires de proximite
  • Haut de gamme compétitif
Aéronautique

  • Avion plus électrique
  • Nouveaux alliages
Navale

  • EMR (Energies Marines Renouvelables)
  • Nouvelles pratiques de pêche
  • Fluvial
Eolien off-shore

  • ALSTOM WIND
  • Partenariat STX France - NEOPOLIA
  • Un foisonnement d’innovations
  • Contenu local des réponses à appel d’offres

Nucléaire

  • Démantèlement
  • Opportunités de partenariats à l’international
  • Maintenance et Revemping
  • Mutualisation

mercredi 27 juillet 2011

Ayons l'obsession de devenir plus indispensable pour nos clients

Le Comité de Développement de la Métallurgie (CDM) recommande à ses adhérents d'adopter une posture d'agilité dans l'élaboration de leurs stratégies. Cela consiste à mettre en oeuvre 4 leviers que sont : le Marketing, l'Acuité, l'Optimisation et le Financement.
Je retrouve tout à fait ici les éléments que je préconise moi-même et c'est pourquoi je me permets d'en donner les définitions, telles qu'elles ont été posées par le CDM :

Marketing :
L’analyse marketing produit / marché “scotche” les entreprises aux mouvements de marchés. Or, en contexte d’instabilité structurelle, ces mouvements sont chaotiques. Le couple produit / marché ne peut plus être un acte fondateur de la stratégie. De plus, certaines entreprises considèrent qu’avoir longtemps affiché vers leurs clients leurs seules compétences techniques, a trop figé leurs rapports dans une relation de sous-traitant – donneur d’ordre. Aujourd’hui, fournir un niveau d’utilité stratégique reconnu par ses clients est peut-être la posture qui sécurise le mieux l’entreprise dans un environnement où les mou- vements de marchés sont plus importants. En effet, convertir ses offres techniques en contributions “utiles” à la propre différenciation stratégique du client est le meilleur moyen de s’inscrire dans un rapport évolutif. Pour résumer, en environnement instable, les entreprises gagnent à opter pour le marketing “de l’indispensable”.
Cette posture nécessite de comprendre son environnement, d’être plus à l’écoute des clients, d’essayer de créer de la connivence... pour percevoir très tôt les besoins et être précurseur, proactif, original sur des domaines d’utilité stratégique.

Acuité :

Bonne nouvelle : la mise en mouvement de l’entreprise est facilitée par le fait que l’accroissement de la complexité, de l’incertitude et de l’exigence d’immédiateté encouragent tout le monde à trouver de nouvelles solutions. L’instabilité crée plus d’opportunités. Capter ces opportunités, identifier des partenariats possibles pour y répondre... nécessitent d’explorer son écosystème, en somme de “sortir” de son entreprise. L’acuité à l’environnement devient un moteur de la mise en mouvement de l’entreprise. L’ouverture du dirigeant est une nécessité absolue.

Optimisation :
En environnement instable, l’optimisation n’est plus seulement au service de la continuité et de la répétition des actions. L’optimisation doit aussi contribuer à doter l’entreprise d’une capacité à traverser des perturbations, à passer rapidement d’une option stratégique à une autre, à travailler sur une variété plus grande de projets, sur des séries plus courtes, sur de l’unitaire... en somme, à rendre souple et flexible l’organisation. Cela passe par une meilleure adaptation de son parc machines, de ses process, mais aussi et surtout par une capacité de ses équipes à accepter plus de variété, plus de complexité et d’incertitude, à fonctionner plus en mode projet.
Dans cette optique, une lecture élargie des potentiels et des talents de chacun des salariés, au-delà des seules compétences techniques, est nécessaire. Les entreprises conçues comme des lieux d’apprentissage auront un avantage certain dans la connaissance des compétences internes et de leurs capacités à évoluer dans ce nouveau contexte.

Financement :
L’entrée en application progressive de la directive Bâle 3 (renforcement des ratios de solvabilité et des ratios de liquidité des banques) risque de freiner la capacité des banques à prêter (a fortiori sur le moyen-long terme), et va renchérir pour l’entreprise le coût du financement. L’accès au financement bancaire se complique dura- blement au moment où les entreprises en ont le plus besoin !
La mise en mouvement rendue nécessaire par l’instabilité de l’environnement a un coût. Développer son acuité, suppose d’intégrer dans sa structure de coûts des lignes nouvelles (veille, exploration de nouveaux marchés, participation aux réseaux, recherche de par- tenaires...), même chose pour le glissement vers un marketing “de l’indispensable” (écoute client, construction de nouvelles offres...), et la mise en place de solutions organisationnelles flexibles. Construire et piloter des stratégies alternatives, là où auparavant un plan stratégique à moyen-long terme suffisait est également davantage consommateur de ressources (conseil en stratégie, études de marchés, financement du risque...). Ces différents coûts vont se traduire par des besoins de financements nouveaux, pour lesquels il sera nécessaire d’imaginer des solutions innovantes, notamment en haut de bilan.

plus de détails sur http://reseaulia.com/space/cdm

lundi 25 juillet 2011

Des "petits" services qui peuvent faire la différence

De plus en plus de fournisseurs, surtout dans le commerce d'entreprise à entreprise (le fameux B to B), se sentent obligés de jouer sur le seul levier du prix pour pouvoir se démarquer de leurs concurrents. C'est en particulier vrai pour les entreprises qui jugent qu'il est très difficile, très coûteux, voir impossible de se différencier grâce aux fonctionnalités ou aux qualités propres de leurs produits (c'est typiquement ce que l'on rencontre sur des marchés comme les matières premières, ou des produits ou services qui n'ont pas évolué depuis longtemps).
La plupart du temps, ces entreprises qui se croient contraintes à abaisser leurs prix pour rester compétitives, le font sans avoir pris soin de vérifier comment leurs clients perçoivent l'offre globale du marché et quels sont leurs critères de sélection des fournisseurs. C'est ce qu'on appelle en marketing la valeur perçue par le client.


Valeur perçue par client = Valeur globale - Coût total, où
Valeur globale = Valeur produit + Valeur services associés + Valeur du personnel + Valeur d'image
Coût total = Coût en argent + Coût en temps + Coût en énergie + Coût psychologique


On voit bien ici que le seul "coût en argent" n'est qu'une des 8 composantes de la valeur totale perçue par le client, et que, même si l'on pense ne pas pouvoir jouer sur la "valeur produit", il reste 6 autres paramètres sur lesquels le fournisseur peut jouer pour convaincre le client que son offre représente la meilleure valeur du moment.
Ces 6 autres composantes (services associés, valeur du personnel, valeur d'image, coût en temps, coût en énergie, coût psychologique) représentent autant de sources potentielles de différenciation concurrentielle et méritent bien évidemment que l'on s'y intéresse au moins tout autant que le simple critère de prix du produit.
On peut envisager plusieurs pistes qui s'articulent autour du cycle d'achat et d'utilisation du produit concerné :

  • facilité de choix du produit ou du service approprié
On parle ici de faciliter le choix du client parmi plusieurs modèles ou plusieurs options. Bien sûr cela passe par la mise en relation avec des vendeurs de qualité, mais aussi par la mise à disposition de configurateurs, de simulateurs ou autres outils avec lesquels le futur acheteur pourra confronter ses besoins avec plusieurs solutions disponibles chez un fournisseur donné.
  • facilité de commande
Il s'agit de faciliter l'acte de passation d'un ordre d'achat par le client. Des sites marchands via internet, des bons de commandes pré-remplis et pré-découpés, ou encore des enveloppes préparées et affranchies sont autant de détails qui peuvent faire gagner un temps et des efforts précieux à ses clients.

  • fiabilité et rapidité de livraison
Raccourcir les délais de livraison au maximum, respecter ces délais, garantir que le contenu de la livraison corresponde à celui de la commande, et peut-être dédommager le client si ces engagements ne sont pas respectés, peuvent s'avérer des armes précieuses par exemple pour conquérir une clientèle pressée.

  • facilité et rapidité d'installation
Faire en sorte que le produit soit fonctionnel chez le client le plus rapidement et simplement possible peut être l'une de ses caractéristiques intrinsèques, pensée dès la conception de ce produit, ou bien faire l'objet d'un service spécifique qui facilitera son installation sur site. Le fournisseur peut également proposer un service d'assistance au démontage/remontage du produit dans le cas de déménagement du client.

  • efficacité de la formation
Etre capable de former correctement, rapidement et peut-être à moindre coût les utilisateurs du produit acheté, est certainement un élément différenciateur intéressant, en particulier pour les produits avérés complexes ou pour lesquels des enjeux de productivité, qui ne peuvent être acquis que par l'apprentissage, peuvent être prépondérants pour l'acheteur.

  • qualité du conseil
La mise à disposition d'informations et de bases de données peut être un élément différenciateur intéressant à mettre en place. Rendre ces informations (qui peuvent traiter de sujets pratiques ou théoriques, d'économie d'énergie, de respect de l'environnement, de trucs et astuces, d'aide à l'utilisation, ...) disponibles dès l'avant-vente peut également être perçu comme un avantage concurrentiel très fort par le marché.

  • facilité et rapidité des réparations
Intégrer cette contrainte dès la conception des produits et le faire savoir, sont déjà des éléments différenciateurs qui peuvent séduire un certain nombre de clients. De nombreux clients apprécient énormément l'autonomie et de ne pas devoir dépendre d'un fournisseur ou d'un réparateur pour maintenir en état leurs appareils. Si en plus, l'entreprise propose un service de réparation capable d'intervenir 7 jours sur 7 dans un délai de temps record, elle saura probablement gagner la confiance de clients déçus par cet aspect chez un concurrent.

  • recyclage des produits
Notre époque faisant la part belle au respect de l'environnement (suffisamment ? ...), il convient de proposer des solutions de recyclage et/ou de destruction de ses produits usagés. Cet avantage peut se matérialiser par exemple en allant jusqu'à garantir la reprise du modèle acheté lorsqu'il sera temps pour son acheteur de le remplacer, même s'il le fait chez un autre fournisseur.


L'ensemble de ces services ne doit pas nécessairement être offert, au sens pécuniaire du terme, mais chacun d'eux peut faire l'objet d'une tarification spéciale (installation, formation en particuliers). On parle alors de services à valeur ajoutée moyennant paiement. Il convient ici de juger du juste prix à faire payer, qui ne sera pas nécessairement un prix qui devra rendre ce service intrinsèquement rentable pour l'entreprise, mais globalement rentable en lui assurant des ventes qu'elles n'auraient pas pu réaliser sans ce service annexe. C'est ainsi que l'on peut envisager de petits suppléments de prix, par rapport aux prix dits de marché, en contrepartie d'une amélioration de la valeur perçue par les clients. La difficulté de l'exercice consiste donc à établir ces prix sans qu'ils soient perçus comme rédhibitoires par les clients. La meilleure technique pour éviter cet écueil consiste à collaborer avec sa clientèle afin de fixer ses prix en partenariat en alignant les intérêts et objectifs mutuels des entreprises.
A la base, il convient d'étudier en détail son marché et les habitudes de ses acteurs dans le but d'élaborer une véritable expertise à exploiter : un fournisseur va chercher à identifier les problèmes que rencontrent plusieurs clients afin d'investir dans du savoir-faire susceptible de les résoudre. Il devrait ainsi être en mesure d'apporter de meilleures solutions aux problèmes des clients et de se différencier ainsi de ses concurrents. 

mercredi 20 juillet 2011

Quelques conseils pour réussir son marketing en ligne



Le célèbre marketeur américain David Meerman Scott (http://www.DavidMeermanScott.com) vient de dévoiler dans son dernier eBook (11 Examples of Online Marketing Success From Contests to Website Redesign Success Stories) ses conseils quant à l'utilisation d'Internet pour accompagner sa stratégie de marketing direct. Il est parti de l'observation d'un certain nombre de cas réels pour nous donner une dizaine de recommandations quant à la mise en œuvre des moyens proposés par le web 2.0
C'est une vision un peu américaine du marketing (comme d'habitude nos cousins d’Amérique voient grand et les exemples sont quelque peu idéalisés), mais on peut tout de même en retirer des enseignements majeurs, auprès desquels chacun pourra trouver l’inspiration au moment d’élaborer sa stratégie de marketing en ligne :

 Refondez votre site s'il ressemble trop à une brochure
 Faites une recherche pertinente des mots-clés utilisés dans votre domaine
 Orientez votre site en une véritable machine à création de contenu
 Puisez vos inspirations dans les ressources existantes pour développer une offre de contenu  
 Accentuez les messages de votre blog autour de phrases clés spécifiques
 Utilisez des canaux multiples afin d'établir une forte présence sur le net
 Faîtes preuve d'originalité avec des idées de concours et de cadeaux   
 Profitez de mécanismes de communication en temps réel 
 Expérimentez la production de vidéos "décalées"
 Evangélisez vos marques en mettant vos clients en avant

David Meerman Scott s’est appuyé sur un certain nombre d’études de cas pour illustrer ses recommandations :

  •  Le Musée des Sciences et de l'Industrie de Chicago qui nous montre comment des concours peuvent conduire à une médiatisation en or,
  •   Suitcase.com pour illustrer comment une offre de contenu peut résulter en un taux de conversion important,
  •   John Deere qui a su utiliser des cadeaux d'entreprise pour générer des contacts,
  •   SRS Crisafulli qui a expérimenté  comment une recherche de mots-clés peut permettre d'identifier les tendances de son industrie,
  •   Agilent Technologies pour démontrer le rôle important joué par les blogs pour être bien classé par les moteurs de recherche,
  •   ADS Logistics qui a su profiter d’un avantage compétitif grâce à une interaction temps-réel,
  •   Putnam Investments, ou comment un marketing sur plusieurs fronts peut rapporter gros,
  •   Nuesoft Technologies qui a osé une certaine forme de vidéo pour accroitre sa visibilité,
  •   Beating Gout qui s’est appuyé sur le re-design de son site web afin d’initier un véritable succes-story,
  •   Mazda Australia qui a fait la part belle à sa communauté d’évangélistes  de sa marque sur internet.


Vous pouvez trouver le document original édité par David Meerman Scott à l’adresse suivante : https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnx0Z2RldmVsb3BwZW1lbnR8Z3g6NWMxNGE3NGM1Y2I3NmQyMg
Il n’est encore disponible ni le site officiel de David, ni sur son blog (http://www.WebInkNow.com/)

Je vous propose également une traduction en français sur : https://sites.google.com/site/tgdeveloppement/marketing-differenciation-publications/quelquesconseilspourreussirsonmarketingenligne



lundi 18 juillet 2011

L’étude des tendances mondiales nous donne des pistes pour innover

Il est bien connu que les grandes innovations sont celles qui ont su surfer sur la vague des tendances qu’elles ont accompagnées. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il est possible d’imposer aux consommateurs un produit ou un service qui ne corresponde pas à leur besoin. Le fait que l’on puisse croire au succès d’inventions ne semblant pas répondre à un besoin clairement exprimé par les consommateurs (qui a bien pu « réclamer » un jour la télévision ? Quelle entreprise a clairement exprimé le souhait de disposer d’ordinateurs ?), provient du fait :
1) que les utilisateurs ne savent pas exprimer précisément leurs besoins, et,
          2) que les inventeurs s’appuient plus sur les tendances qu’ils arrivent à décrypter que sur des demandes précises.
Ce constat nous amène donc à nous intéresser de près à ces fameuses tendances. Si nous comprenons les tendances actuelles, nous serons mieux à même de proposer des idées qui les accompagnent, qui apportent des réponses aux problèmes qu’elles soulèvent, et en final à innover.
Il convient dans un premier temps de donner une définition au mot « tendance ». Pour beaucoup il évoque de prime abord la mode. D’ailleurs on ne sait pas toujours facilement faire la différence entre une mode et une tendance.
tendance, nom féminin
Sens 1 Disposition naturelle à. Ex : Une tendance à la gourmandise. Synonyme : inclination Anglais : tendency
Sens 2 Evolution, orientation. Ex : Une tendance des marchés à la hausse. Synonyme : évolution Anglais : trend
Je compléterai cette définition par celle donnée par le professeur Nitish Singh, du Boeing Institute of International Business à l’Université de Saint Louis :
« Une tendance est la résultante de toutes les forces qui nous muent à l’instant présent et qui transformeront probablement notre futur. Ces forces impactent notre futur géopolitique, social, culturel, économique et technologique. Elles nous procurent une vision puissante vers le futur. »
Je résume ici mes nombreuses lectures à ce sujet en les confrontant à mes propres observations afin d’établir une base de réflexion au sujet des domaines qui sont aujourd’hui, et probablement pour les quelques années à venir, des sources incontournables pour nourrir nos processus d’innovation.

Les grandes tendances mondiales en ce début de 21ème siècle :
Je les ai synthétisées en 4 grandes familles qui regroupent, pour chacune d’entre elles, plusieurs sous-domaines dont certains peuvent d’ailleurs être rattachés à plusieurs familles :
  • L’environnement
  • La démographie
  • Les ressources naturelles et énergétiques
  • La globalisation

Les différents sous-domaines concernés sont :
o    Les technologies du transport
o    Les énergies
o    L’information et les communications (TIC)
o    L’agroalimentaire
o    Les hautes-technologies
o    Les marchés émergeants
o    La santé

1) L’environnement :
Nul n’ignore aujourd’hui, en tout cas dans les pays occidentaux, que les émissions de carbone et la température de la planète ont sensiblement augmenté ces 50 dernières années. Le consensus politique converge sur le fait que les émissions de gaz à effet de serre sont un moteur du réchauffement climatique mondial.
Le 5 juin dernier, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, le magazine Exame a fait le point sur les principales tendances vertes dans le monde.
- Energie solaire 24H/24
Malgré de nets avantages écologiques, l’énergie solaire a un talon d’Achille : elle dépend de l’existence de lumière naturelle pour produire de l’électricité. Mais un système récemment inauguré en Espagne apporte une solution. 
Il s’appelle le Gemasolar, première usine d’énergie solaire qui tourne aussi durant la nuit ou par des journées nuageuses. Cette prouesse technologique utilise du sel pour stocker la chaleur et fonctionne 24h/24. Avec une capacité installée de 20 mégawatts, la centrale fournit de l’énergie pour 25.000 foyers en Andalousie.
- La chaleur provenant des déchets
A Copenhague, l’énergie qui chauffe 97% de la ville provient de la transformation des déchets générés par ses 1,2 millions d’habitants.  Le système utilise la chaleur résiduelle des usines d’incinération et des usines de production de chaleur et d’énergie appelées CHP. Ainsi, la ville économise de l’énergie et réduit considérablement ses émissions de CO2 et de polluants.
- Les toits écologiques
Ces toits absorbent l’eau de pluie, sont des isolants thermiques, réduisent la consommation d’énergie. Les éco-toits ou toits verts gagnent de plus en plus d’adeptes à travers le monde. Ils sont installés pour répondre aux législations en vigueur concernant la récupération des eaux de pluie, due à l’imperméabilisation des sols urbains. 
L’Allemagne et la Suisse exigent déjà qu’une partie des nouveaux immeubles possède un toit vert. Aux États-Unis, le jardinage et les cultures fleurissent au somment des édifices. De Manhattan à Brooklyn, les jardins verticaux se multiplient, produisant des fruits et des légumes.
- Des immeubles qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment
Les meilleurs exemples se trouvent dans des villes appliquant le système de tarification “feed-in“, une politique d’incitation à l’usage d’énergie renouvelable qui permet de vendre ses excédents au réseau de distribution. 
Le désormais célèbre village de Sonnenschiff, en Allemagne, peut produire 4 fois plus d’énergie qu’il n’en consomme. L’autosuffisance est atteinte grâce à l’énergie solaire. Situé à Fribourg, une des régions les plus ensoleillées du pays, le quartier est constitué de 52 maisons.
- Des taxis verts
San Francisco a lancé en 2007 un programme d’incitation fiscale qui permet aujourd’hui, à 78% de la flotte de la ville, d’être équipée de taxis hybrides ou au gaz naturel comprimé (GNC). Londres va aussi remplacer sa flotte de fameux Black cabs par des modèles propulsés par la technologie de la pile à hydrogène.
- Des villes à taux de carbone zéro
La première ville neutre en termes d’émission carbone devient une réalité dans le désert de Abu Dhabi. Actuellement en phase de construction, Masdar City veut être un exemple mondial de communauté durable autosuffisante en énergie (presque entièrement fournie via système solaire). L’initiative va abriter 40.000 habitants et 1.500 entreprises de technologie propre, en plus du Masdar Institute of Science and Technology, une Université tournée vers la recherche et l’innovation, créée en coopération avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Imperial College. 
Shanghai souhaite également monter une ville totalement écologique sur l’île de Chongming. Appelée Dongtan, elle sera autosuffisante en énergie, avec des sources comme le solaire, les éoliennes, la biomasse et même le biogaz – au moins 80% des déchets seront recyclés et réutilisés comme engrais.

2) La démographie :
- Croissance de la population mondiale
Le plus grand changement surviendra au niveau démographique, avec une croissance rapide et continue de la population mondiale. Selon les Nations Unies, elle devrait passer de 6,8 milliards à 9 milliards d’habitants d’ici 2050. Cette croissance ne sera pas uniforme à travers le globe. Toujours selon les prévisions des Nations Unies, 98% de la hausse des populations proviendra des pays émergents.
- Une urbanisation galopante
La montée de l’urbanisation est le second facteur démographique clé. Plus de la moitié de la population mondiale est déjà urbaine. Les gens continuent d’affluer dans les villes, à la recherche d’un meilleur mode de vie. Les Nations Unies prévoient un taux d’urbanisation de 60% en Chine et de 40% en Inde d’ici 2050. En 1975, ce taux n’était qu’à 20% pour ces deux pays.
- Une population vieillissante
Le vieillissement est la troisième évolution cruciale de la démographie. Les populations vieillissent tant dans le monde développé que dans certains pays émergents tels que la Chine et la Russie. Selon les Nations Unies, plus d’un quart de la population des pays du G7 atteindra l’âge de la retraite en 2030.
- Une population qui refuse de vieillir
On observe dans les pays occidentaux un phénomène quasi généralisé de retard de la période d’adolescence bien au delà de l’âge traditionnellement admis jusqu’ici. Les anglo-saxons ont donné un nom à ce phénomène, celui de « threenager » à comparer à « teenager », qui traduit bien cette volonté des personnes trentenaires de conserver un comportement d’adolescent.
- Une population qui vieillira beaucoup mieux
De plus en plus de voix se font entendre pour dire que l’être humain pourrait voir son espérance de vie augmenter de plusieurs dizaines d’années d’ici la fin de ce siècle. Certains avancent même la possibilité de vie éternelle … Les raisons de cet optimisme sont liées à ce que d’aucun ont nommé les technologies GRAIN (Genetics, Robotics, Artificial Intelligence, Nanotechnologies)

3) Les ressources naturelles et énergétiques :
La raréfaction imminente des ressources naturelles est liée à la démographie. La croissance de la population mondiale nous amène trop rapidement à une escalade de la demande mondiale en produits limités, comme le pétrole et les autres minéraux.
- L’eau est reconnue comme une ressource limitée
Le problème n’est pas confiné à l’épuisement de certains minéraux (le charbon et le cuivre). L’eau est rapidement devenue une ressource limitée. Des problèmes quant à sa quantité, sa qualité et à sa distribution sont d’actualité. L’OCDE estime que la moitié de la population mondiale vivra dans des régions connaissant des pénuries d’eau d’ici 2030.
- Comment la population mondiale va-t-elle se nourrir ?
Un autre problème de ressources concerne l’alimentation. Comment 9 milliards de bouches pourront-elle être nourries ? La demande continue d’augmenter avec l’accroissement des populations et les changements de modes de consommation. Les possibilités d’une hausse de la production sont cependant limitées en raison d’années de sous-investissements et du nombre défini de terres arables.
- Croissance de la demande en électricité
La principale tendance de l'industrie mondiale de l'énergie est la croissance de la demande en électricité, la consommation mondiale d'énergie devant augmenter de 44% entre 2006 et 2030 (Energy Information Administration, US, 2009). En Europe, le parc vieillissant des usines de production d'électricité nécessiterait une augmentation de capacité d'environ 25 GW chaque année jusqu'en 2020, selon les estimations de Frost & Sullivan. La demande en électricité en Afrique, en Chine et en Inde augmentera avec l'électrification des zones rurales. Les pays développés soutiendront la demande avec l'augmentation des véhicules hybrides et électriques. L'électrification mondiale atteindra 80 pour cent en 2020.
- Croissance de la disponibilité en gaz naturel liquéfié
Un nouveau chapitre s'ouvrira dans le secteur du gaz naturel avec la croissance massive de la disponibilité de gaz naturel liquéfié (GNL). Depuis 2009, les Etats-Unis sont devenus le plus gros producteur de gaz, devançant la Russie, grâce à la production croissante de gaz de schiste (Shale gas) et de gaz de charbon (Coal Seam Gas). En Europe et en Chine, les techniques d'extraction de gaz non conventionnel sont à l'étude.
- Le charbon propre
La commercialisation de charbon propre est la tendance suivante identifiée par Frost & Sullivan. Les technologies de charbon propre continueront de jouer un rôle essentiel dans l'industrie de la production d'électricité dans les prochaines années grâce à l'augmentation des investissements dans ce secteur. Les technologies prometteuses sur le long terme sont le captage et le stockage du carbone (technologie CCS) et la gazéification intégrée à un cycle combiné (Integrated Gasification Combined Cycle).
- L’énergie nucléaire en question ?
Une recrudescence mondiale du secteur nucléaire, principalement conduite par la Chine, l'Inde et la Russie, est un autre thème important pour l'industrie de l'énergie. L'énergie nucléaire est considérée comme l'une des technologies les plus rentables pour répondre à l'augmentation toujours croissante d'électricité. Elle contribue également largement à l'indépendance énergétique et à la sécurité des stocks. Le nombre de partenariats et d'accords de coopération est en augmentation dans toute la chaîne de valeur pour satisfaire la forte demande mondiale. L’accident de Fukushima pourrait toutefois remettre en cause cette avancée.
- Des énergies renouvelables à deux vitesses
Les gouvernements du monde entier ont adopté des politiques visant à soutenir le développement des énergies renouvelables : L'UE souhaite générer 20 % de son énergie par les énergies renouvelables d'ici 2020 ; 22 des états unis d'Amérique ont un objectif de 10 à 20 % d'énergie renouvelable alors que la Chine vise à générer 100 GW d'énergie renouvelable d'ici 2020. Ces développements, associés au progrès technologiques conduiront finalement à une 'parité de réseau' - un point où le coût de production des fuels fossiles sera équivalent ou moins cher que le coût de production des énergies renouvelables. Cela devrait se produire dans les pays où les sources renouvelables jouent un rôle important dans le mix énergétique. Les pays avec une économie basée sur les fuels fossiles atteindront ce point beaucoup plus tard.
- La recherche d’une plus grande rentabilité
L'évolution suivante dans le secteur de l'énergie concerne l'efficacité. La plupart des pays développés créent et mettent en ouvre activement des politiques d'efficacité énergétique pour les appareils domestiques : régulation des standards de performance énergétiques minimum, étiquetage identifiant la consommation d'un nombre croissant d'appareils. De nouvelles technologies permettront la réduction de la consommation de fuel et des émissions de CO2, telles que les outils de management de l'énergie, les constructions vertes et les véhicules propres.
- Repenser le stockage de l’énergie
Les véhicules électriques et hybrides mais aussi l'énergie renouvelable requièrent des systèmes de stockage d'énergie efficaces, élément clé des futurs développements, selon Frost & Sullivan. Parmi les autres facteurs affectant le potentiel futur des systèmes d'énergie, on trouve les propriétés fondamentales et la nature des systèmes de stockage ainsi que le type de matériau utilisé. Les technologies considérées comme ayant le plus fort potentiel sont la pile à combustible pour ses capacités de flexibilité et le système de stockage inertiel pour un ensemble de niches et d'applications spécifiques. Le marché mondial du stockage représentait 43,5 milliards de dollars et devrait atteindre 61 milliards de dollars en 2013.

4) La globalisation :
Peut-être mieux connu en France sous le vocable de « mondialisation », ce concept promeut l’idée d’une constante évolution vers une intégration globale, ou une synthétisation, des économies, des cultures, des technologies et des gouvernances. Cette globalisation a un impact sur la consommation des consommateurs et sur ce que les entreprises produisent. Quelques anecdotes et faits peuvent illustrer ce phénomène :
-       le bouddhisme est la religion qui connaît la plus grande croissance aux Etats-Unis,
-       il y a aujourd’hui plus de restaurants de curry en Angleterre qu’en Inde,
-       le PIB de la Chine dépassera probablement celui des Etats-Unis d’ici la moitié du siècle.
-       des pôles d’excellence ou culturels émergent partout dans le monde (Bollywood, des centres de la mode à Shanghai, en Inde, au Japon, …)
-       de nombreux produits typiquement asiatiques culturellement parlant inondent le monde occidental (les sushi, le yoga, le feng shui, le tai shi, …)
Lorsque l’on parle globalisation, on parle immédiatement de son corolaire : les pays émergents.
Opportunités liées à la croissance des pays émergents :
-       environ 1 milliard de nouveaux consommateurs sont prévus d’ici 2015 sur les marchés émergents
-       aujourd’hui, la Chine et l’Inde forment à elles seules un demi million d’ingénieurs tous les ans, alors que les Etats-Unis n’en forment que 70 000
-       dans les pays développés, la population d’âge actif devrait régresser de 740 millions à 690 millions entre 2000 et 2025. Dans les pays en développement, au contraire, elle devrait passer de 3 à 4 milliards de personnes
-       en 2000, il y avait 119 Etats démocratiques sur un total de 192 pays, contre 22 Etats démocratiques sur 154 pays en 1950. En 1948, seules 41 organisations non gouvernementales avaient le statut d’organisations consultatives aux Nations Unies ; aujourd’hui, elles sont 2 091
Ces quelques faits font naître un certain nombre d’opportunités liées à la croissance des pays dits émergents et à leur ouverture sur le monde. Mark van der Kroft, Chief Investment Officer (CIO) Equity chez Robeco a ainsi fort bien résumé ces opportunités :
- Les dépenses des consommateurs sont toujours faibles dans les marchés émergents
Cinq milliards de personnes habitent dans les pays émergents. Comme les habitants des campagnes migrent vers les villes, ils achètent des voitures, des maisons, des téléphones portables, et des objets de luxe. Aujourd’hui, ces dépenses sont encore relativement faibles. En Chine, avec une population de 1,3 milliard d’habitants, les dépenses de consommation ne représentaient en 2007 que 1 700 milliards de $. Ce chiffre est à comparé aux dépenses américaines qui représentent 12 000 milliards pour 300 millions de consommateurs environ.
- Une classe moyenne en pleine expansion
Selon les données de la Banque mondiale, la classe moyenne, celle dont le revenu annuel se situe entre 3000 $ et 20 000 $, va s’étendre de 7% de la population mondiale en 2000 à 16% en 2030. Dans un même temps, le pourcentage de personnes définies comme “riches” aura plus que doublé, de 10% à 21% sur la même période.
- Opportunités sur les secteurs financiers et de la santé
Il y aura une hausse de la demande en produits et services de santé, créant des opportunités non seulement pour les entreprises de santé mais également pour les producteurs d’aliments de bonne qualité et de produits d’hygiène. Un bon exemple est le shampoing. La consommation annuelle par tête est de 7,5 $ en Allemagne et de 6,7 $ aux Etats-Unis. En comparaison, l’Indonésie et la Chine dépensent 1 $ et l’Inde 0,3$. Il existe donc une marge de croissance significative.
- Hausse de la consommation de protéines
La consommation de protéines est l’un des domaines sur lequel la hausse du revenu des ménages a un effet. Lorsque les gens s’enrichissent, leur alimentation change. Typiquement, ils mangent davantage de viande et plus particulièrement du bœuf. Cette tendance est notable car le bœuf démultiplie la demande de grains. Produire 2 kg de poulet nécessite 2 kg de grains. Chaque kilo de bœuf en requière 8,3 kg. Ce phénomène offre des opportunités pour les entreprises de l’agri-businness qui développent de nouvelles technologies permettant d’intensifier la production par terrain.
Toujours d’après Mark van der Kroft, des investissements massifs dans les infrastructures (logements, centres de production, bureaux) devront accompagner ces évolutions. Il s ‘appuie sur ce qui se passe actuellement en Chine pour mettre en avant les forts besoins en construction, ingénierie, matériaux, équipements et services pétroliers et gaziers (50 millions de personnes supplémentaires devraient peupler les villes chinoises en 2025. Ce chiffre est équivalent à la population actuelle de l’Union européenne dans son ensemble. D’ici 2030, 1 milliard de Chinois, soit 1/8e de la population mondiale, résidera en ville. Plus de 200 villes chinoises compteront plus d’1 million d’habitants d’ici 2030. Ce chiffre est à mettre en perspective avec l’ensemble des villes européennes qui ne comptent pas plus de 35 millions de citadins aujourd’hui. 50 000 nouveaux gratte-ciels, soit 10 fois plus qu’à New-York, seront construits, ainsi que 5 milliards de mètres carrés de routes.)
J’en profite ici pour rappeler l’un des effets collatéraux de cette globalisation qui pourrait paraître si prometteuse en termes d’opportunités de développement. Il s’agit du concept « de croissance appauvrissante » décrit par le professeur Jagdish Bhagwati de l’université de Columbia et qui consiste pour un pays développé à voir diminuer ses revenus liés à l’export de produits traditionnellement à valeur ajoutée à cause d’une sous-traitance excessive auprès des pays émergents de tout ou partie de ces produits.
Conclusion:
Les tendances abordées ici sont les tendances thématiques de plus haut niveau qui donneront lieu à des tendances sectorielles par domaines, tels les communications, les transports, les soins ou les hautes-technologies. En matière de communication et d’information, nous pouvons sans doute nous inspirer de la Corée du Sud, où 99% des habitants font leurs courses sur Internet, pour imaginer ce que sera notre quotidien très prochainement. En ce qui concerne les transports, des aéronefs hybrides appelés dirigeables sont en train de connaître une véritable résurrection. Remplis d’hélium et propulsés par des moteurs d’avion, ils sont utilisés dans les régions éloignées pour explorer les mines de diamants. L’Université d’Anchorage songe à les utiliser comme véhicules de transport sur de courtes distances. Les soins devront faire la part belle aux nanotechnologies qui permettront de soigner au cœur même des organes vitaux et à la plus grande connaissance des gênes et de leurs défauts. Quant aux hautes-technologies, des techniques comme la fusion atomique, ou l’intelligence artificielle devraient faire l’objet d’investissements massifs visant à leur faire passer le cap de l’expérimentation à l’industrialisation.