jeudi 30 juin 2011

La France absente de l'indice mondial de l'innovation :-((

L'école de management INSEAD vient de publier son indice mondial 2011 de l'innovation (GII). La France n'y apparait que 22ème ... La Suisse est la lauréate de cette année, elle devance la Suède et Singapour alors qu'elle n'était qu'au troisième rang l'an passé.

                                                        SUISSE
                                                   SUEDE
                                                                                                    SINGAPOUR

A noter que les pays traditionnellement mis en avant lorsque l'on parle innovation ne sont pas si bien classés que cela à l'exception des Etats-Unis qui se classent 7ème (Japon 20 ème, Corée 16ème, Allemagne 12ème)
Pour calculer cet indice mondial de l'innovation, l'INSEAD tient compte à la fois de l'ensemble des moyens favorables mis en œuvre pour susciter l'innovation et des principaux résultats concrets en matière d'innovation.


Comme tout indice, il convient sans doute de s'attacher plus à son évolution dans le temps, qu'à ses valeurs instantanées. C'est ainsi que nous pouvons remarquer que :


- les Etats-Unis, classés premiers en 2009, ne sont donc que 7ème en 2011,


- l'Allemagne était 2ème en 2009 et chute à la 12ème place en 2011,


- la Suisse gagne 6 places (de la 7ème à la 1ère)


- la France en perd 3 (de la 19ème à la 22ème)


- la Chine grignote quelques places (de la 37ème à la 29ème)


L'ensemble du rapport de l'INSEAD est disponible sur http://www.globalinnovationindex.org/gii/index.html



mardi 28 juin 2011

Sélectionner ses idées

Je réagis ici à un commentaire d'Emilie Vallet (Logica Business Consulting) qu'elle a fait dans un post sur http://blog.usinenouvelle.com/innovation/management/l’industrie-francaise-sait-elle-innover/ au sujet d'un mal qu'elle juge récurent en France vis-à-vis de l'innovation : « Le parent pauvre des démarches d’innovation des entreprises françaises c’est la sélection des idées. Il y a un vrai déficit de méthodologie en amont du processus d’innovation »



D'après moi, la raison de ce déficit tient du fait que, pour innover, nombre d'entreprises ne considèrent pas d'autres voies que celles où traditionnellement on cherche à améliorer les performances en se comparant à ses concurrents directs. Les vraies "bonnes idées" ne proviennent pas d'une simple observation de son environnement immédiat, mais d'une véritable ouverture d'esprit où l'on est capable de découpler performances et coûts. De plus, il faut être capable de répondre à la place de ses clients à la question : "que voulez-vous ?". Ou plus exactement il faut savoir lire entre les lignes et relier entre elles des tendances qui peuvent, au premier regard, ne pas avoir de lien entre elles.

Qu'est-ce que l'invention de l'automobile ? Ni l'invention de la propulsion par la vapeur (cela existait depuis près d'un siècle avec les chemins de fer), ni celle du moteur à explosions (cela viendra quelques décennies plus tard),  mais rien de plus que la "simple" invention du système différentiel qui permettait à un véhicule de prendre des virages sur le sol sans être guidé par des rails au faible rayon de courbure. Et pourquoi cette invention ?  Pour cumuler la puissance nécessaire au transport de charges lourdes (raison première des chemins de fer) à l'autonomie offerte jusqu'ici par le seul transport à cheval. 
Les inventeurs de l'automobile ont donc innové en "mixant" les critères de deux domaines différents, voir concurrents, en imaginant une solution qui permettrait à ces 2 domaines de ne plus être vus comme concurrents ou complémentaires, mais bien générateurs d'une nouvelle technologie.

Qu'est ce que l'invention d'Internet ? C'est beaucoup plus "tordu" que pour l'automobile. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'origine d'Internet, les réseaux informatiques, n'est absolument pas liée à une volonté d'améliorer la communication entre individus, mais au contraire de la compliquer ! Il s'agissait pour les américains, à l'époque de la guerre froide avec le bloc soviétique, de développer un moyen de ne pas centraliser les informations sensibles sur un ordinateur unique, mais de les répartir sur plusieurs ordinateurs et ainsi de rendre leur intrusion plus difficile. 
Ce qui a fait de cette volonté, bien des années plus tard, l'outil "web" que nous connaissons aujourd'hui n'est autre que la simple observation que ce qui avait été fait dans un sens (pour brouiller les communications) pourrait tout aussi bien être utilisé dans l'autre sens (en facilitant l'accès à l'information en la relayant d'ordinateurs à ordinateurs).

Ces deux exemples d'inventions, ô combien marquantes pour l'humanité, montrent que pour innover il faut savoir regarder au delà des propres applications pour lesquelles la technologie que l'on maîtrise à un instant t semblent être parfaitement adaptée. Au delà, mais pas forcément bien loin et avec une pointe d'ouverture sur d'autres domaines complémentaires ou concurrents ...

lundi 27 juin 2011

Quand la Chine mise sur l'innovation

Les chinois sont des copieurs, de simples suiveurs qui n'ont qu'un seul avantage par rapport à leurs concurrents occidentaux ; celui de leur main d'oeuvre à moindres coûts. Et bien figurez-vous que cette vision des choses est aujourd'hui dépassée, périmée, à classer au rang des clichés qu'il faut rapidement oublier si vous voulez garder un semblant de crédibilité à l'occasion de vos discussions de salon lorsque vous vous permettez d'émettre un avis éclairé à ce sujet ...

Savez-vous que l'actuel numéro 2 mondial des équipementiers télécoms (derrière Ericsson) est un chinois au chiffre d'affaires de 28,6 milliards de dollars et qu'il répond au doux nom de Huawei ? Savez-vous qu'il emploie 80% d'ingénieurs dont l'âge moyen atteint tout juste les 29 ans ? D'après l'un de ses vice-présidents, Monsieur Song Liuping, Huawei détient 15% de tous les brevets déposés au sujet des technologies de communication Super 3G (norme LTE) et 4G, qui devraient équiper très prochainement tous les réseaux téléphoniques haut-débit. Ils sont, toujours d'après ce dirigeant, les deuxièmes déposants de brevets 4G dans le monde, derrière l'américain Qualcomm.

Si Huawei ne vous dit probablement rien, peut-être êtes-vous plus familier avec un second acteur majeur de l'industrie des télécommunications, le taïwanais HTC, rendu célèbre dans le monde au début des années 2000 pour avoir fourni à Microsoft les téléphones en marque blanche équipés de la version Windows CE, puis en 2008 pour avoir lancé le G1, premier smartphone sous Android. Depuis, HTC, dont le quart des effectifs est représenté par son département R&D, s'est engouffré sur le marché des tablettes PC et leur produit phare, Flyer, n'a rien à envier aux iPad ou autres tablettes signées Acer ou Samsung.

Huawei et HTC sont les fleurons d'une industrie chinoise en pleine expansion, qui n'hésite pas à partir à la conquête des marchés européens et américains en abandonnant progressivement leur seule stratégie de fabriquant de matériel pour des marques internationales, au profit d'une tactique plus séductrice de l'utilisateur final. Et ils ne se contentent pas de suivre les leaders aujourd'hui reconnus du marché : le Flyer d'HTC dispose d'un processeur d'1,5 GHz là où celui de l'iPad n'affiche que 1 GHz, et Huawei a récemment fait une offre de 2 millions de dollars pour racheter les brevets de la start-up californienne 3Leaf Systems.

Alors ? Les chinois ne sont-ils que de simples copieurs ? Personnellement, je crois qu'ils sont aussi de plus en plus de très bons développeurs qui se donnent les moyens pour, qu'à court terme, ils puissent s'afficher comme parmi les plus créatifs et innovants de la planète.

vendredi 24 juin 2011

Bien communiquer pour se différencier

« Celui qui ne sait pas exprimer ses idées n’est pas plus avancé que celui qui n’en a pas »   (Péricles)
Tout est dit ici. La communication doit accompagner toute innovation. La communication doit être intégrée dans tout processus d'innovation. De plus ne pensez-vous pas qu'une communication innovante peut parfois palier au manque d'innovation de certains produits ? Il s'avère donc ainsi que communiquer est essentiel à l'accompagnement de l'innovation pour 2 raisons :
1. une innovation non communiquée est une innovation morte-née,
2. une communication "innovante" peut attirer l'attention sur un produit ou un service à faible pouvoir innovant.

Mais attention, l'acte de communication comporte des risques et il est nécessaire de maîtriser un certain nombre de règles avant de se lancer dans l'aventure de l'exploration de sentiers non défrichés. Je vous livre ici les points auxquels je veille personnellement afin de minimiser autant que faire se peut ces risques et ainsi de pouvoir sereinement envisager une forme de communication soit appropriée à l'accompagnement d'une véritable innovation, soit elle-même comportant une forme certaine d'innovation :

  • Règle n°1 : aucun plan de communication ne peut être élaboré sans stratégie et sans intégration des forces et faiblesses des concurrents
  • Règle n°2 : les ressources disponibles étant (presque) toujours limitées, il convient de sélectionner avec soin les clients et prospects que l'on souhaite toucher ainsi que les moyens de communication les plus appropriés
  • Règle n°3 : quelles que soient les solutions retenues, la cohérence d'ensemble doit être garantie
  • Règle n°4 : instaurer et véhiculer les valeurs d'une marque (actions à long terme) s'avère payant car beaucoup de décisions d'achat s'effectuent sur une réputation ou sur l'habitude. Attention à ce que les actions purement promotionnelles (actions à court terme) n'entachent pas les valeurs de la marque
  • Règle n°5 : l'achat d'un produit industriel est un investissement pour lequel on doit justifier de sa rentabilité, contrairement à bien des produits grand public qui ne sont que de simples dépenses
  • Règle n°6 : pour choisir les supports de communication les plus efficaces il convient de tenir compte de leurs atouts respectifs selon les critères suivants :
                 - personnalisation vs. communication de masse
                 - simple information vs. pouvoir de vente
                 - facilité de réalisation
                 - rapidité de mise en oeuvre
                 - coût de réalisation
                 - coût d'acheminement jusqu'au client/prospect
                 - impact géographique
                 - impact sur l'image de l'entreprise
  • Règle n°7 : construire les bons argumentaires en tenant compte des besoins que le produit remplit et en les déclinant à la fois sur tous les segments que le produit adresse (du prescripteur à l'utilisateur en passant par l'acheteur, du novice à l'expérimenté, du client cherchant le prix, au client cherchant la performance) et sur tous les facteurs incitatifs (j'en ai recensé 29 de la qualité aux délais de livraison en passant par l'accessibilité et le prix d'achat)  en les comparant à ceux proposés par le concurrence.
  • Règle n°8 : La forme compte (au moins) autant que le fond !
                 - choisir le bon ton (effet d'évidence/de clarté/de compétence/de solution/de paradoxe)
                 - choisir la bonne forme (rationnel/émotionnel, logique/intuitif, hard/soft, mots/images, faits/valeurs, règles/éthique)
                - utiliser des mots simples
                - utiliser la forme active
                - être bref
                - faire respirer le lecteur
                - utiliser des analogies communes, des comparaisons et des métaphores
                - employer des "tricolons" (phrase structurée en 3 parties de longueurs égales comme dans "voyez-le, essayez-le, achetez-le)
                - rester positif
                - montrer du respect
                - utiliser de slogans qui riment
                - illustrer les points forts (d'images, de chiffres, d'histoires)
                - stigmatiser la concurrence (Steeve Job maîtrise parfaitement cet art lorsqu'il dit par exemple, en réponse au reproche qui est souvent fait à Apple d'être un système fermé par rapport à Android,  que ceux qui veulent du porno sans aucun contrôle n'ont qu'à acheter Android ...)
  • Règle n°9 : peaufiner les outils de communication "permanents" et quotidiens (logo, baseline, cartes de visite)
  • Règle n°10 : exploiter internet pour générer à moindre coût un maximum de contacts en développant un site web qui respecte les règles suivantes :
              - fournir un contenu pas seulement intéressant, mais utile
              - renouveler souvent le contenu
              - ne pas abuser d'animations "flashy"
              - optimiser l'accès des pages pour des temps de téléchargement les plus courts possibles
              - illustrer les textes
              - prévoir une page de type foire aux questions (faq)
              - présenter son entreprise et ses ressources et non uniquement son offre
              - penser à une navigation simple et intuitive
              - laisser la possibilité aux visiteurs de déposer leurs coordonnées et questions (pourquoi ne pas les y contraindre ?)
  • Règle n°11 : faire parler de son entreprise, de ses produits par les médias (ne pas hésiter pour cela à alimenter la presse d'informations régulières sur son savoir-faire, ses projets, les succès de ses clients, ...)
C'est en me confortant à l'ensemble de ces règles que j'ai bâti la composante Communication de ma Méthode des Choix Raisonnés qui permet ainsi de sélectionner au mieux les contenus, les supports et les styles en s'ouvrant ainsi les portes d'une communication innovante au service de la différenciation. Mais en matière d'innovation et de différenciation les règles ne sont elles pas faites pour être transgressées ? ...

mercredi 22 juin 2011

La machine à innover existe-t-elle ?

Je suis tombé sur le blog de l'Usine Nouvelle sur un article d'Aurélie Barbaux au sujet de l'Innovation http://blog.usinenouvelle.com/innovation/ et y ai réagi.


Si une machine à innover n'existe sans doute pas, je suis tout de même convaincu qu'il est possible de mettre en place tous les éléments qui rendront propices l'innovation. On doit garder de toutes les façons en tête l'une des maximes véhiculée depuis des années par Mr Watson, l'un des dirigeants d'IBM, qui disait que pour innover il faut savoir accepter l'échec. Un autre facteur de succès d'une stratégie faisant la part belle à l'innovation est sans doute de ne pas se contenter de chercher l'innovation au seul niveau des produits. Elle peut tout autant se concrétiser et apporter ses fruits au niveau des services associés, et pourquoi pas au niveau de la communication de son offre et de sa commercialisation. Je me risquerais à mettre en avant un troisième critère favorisant l'innovation, celui de rendre possible en sein de l'entreprise une communication, des échanges, et en final une compréhension entre la technique et le commercial. Tout un programme que je résumerais donc ainsi :

Pour innover :
1. préparez vous à accepter l'échec mais trouvez les bonnes méthodes pour minimiser les risques
2. ne cherchez pas l'innovation uniquement pour vos produits mais pensez aussi communication et commercialisation et trouvez vos sources d'inspiration dans d'autres secteurs d'activité
3. faîtes en sorte que vos techniciens parlent à vos commerciaux et vice-versa



mardi 21 juin 2011

Extraits du discours d'ouverture du salon du Bourget par N.Sarkozy

"La concurrence est de plus en plus dure. Il ne sert à rien de s'en plaindre. Ces plaintes ne changeront rien. C'est une réalité. Pour rester en pointe, il n'y a qu'un seul choix possible : l'innovation" (...)


"Refuser la mondialisation n'a aucun sens. Nous resterions seuls dans notre coin à bouder" (...)


"Chacun sait bien ici toute l'absurdité qu'il y aurait à vouloir se replier sur nous-mêmes. Mais ça serait absurde. Une industrie qui dégage 18 milliards d'excédents ne peut pas se replier sur elle-même. Où est-ce que vous gagneriez vos excédents ? Il faut donc relever les défis de la mondialisation" (...)


"La France ne doit pas devenir dans 50 ans un musée de sa gloire passée, ni une simple vitrine de l'innovation" (...)


"Il y a une stratégie possible, relever le défi de la mondialisation en étant plus innovant, plus imaginatif et plus compétitif" (...)

N.Sarkozy est également revenu, lors de ce discours, sur le rôle joué par l'Etat, et en particuliers du grand emprunt, dans cette bataille à la compétitivité. Je rajouterais personnellement qu'il est important que les PME, en particulier, prennent conscience de l'importance prise par l'innovation et l'ouverture vers le monde afin de garantir leur place concurrentielle et d'assurer leur pérennité.

jeudi 16 juin 2011

La Réalité Virtuelle dès le Design, c'est (bientôt) possible !

J'ai assisté cet après-midi à une présentation d'un outil de réalité virtuelle en phase de développement par la société CLARTE (www.clarte.asso.fr)  en partenariat avec plusieurs entreprises et organismes de la région des Pays de la Loire (STX Europe, Atelier Saint Victor, Gruau, SIA Industrie, Bureau Mauric, Beneteau, la DCNS, l'Ecole des Mines de Nantes, l'Ecole de Design Nantes Atlantique).

C'est bluffant ! ...

Il s'agit du logiciel VR4D, probablement à ce jour le seul outil de réalité virtuelle dédié au design et plus particulièrement à celui des espaces restreints. L'idée est d'intégrer la qualité première offerte par la réalité virtuelle ; l'immersion, dès la phase de conception de tout projet pour lequel des considérations d'encombrements, d'ergonomie, d'accessibilité, d'optimisation des espaces sont prépondérants.
L'objectif de cet outil est d'autoriser une conception plus rapide de tels projets en jouant sur la facilité d'interactions et de modifications en temps réels des divers objets ou composants constituant l'environnement étudié.
Le challenge majeur que se sont imposés les développeurs de cette plateforme a été de mettre à disposition un outil de conception qui ne soit pas "pollué" par la complexité de son pilotage. La maquette virtuelle créée peut être utilisée avec un minimum d'interfaces (juste un stylet avec 2 boutons et un écran de type smartphone porté au poignet, support d'un minimum de menus de commandes).
La réalité virtuelle n'est pas une nouveauté en soi, mais VR4D est réellement innovant car il permet une modification du design de la maquette par son utilisateur de manière très intuitive et immédiate. C'est ainsi que l'on peut déformer les objets existants, importer de nouveaux objets, extruder des volumes, créer de nouvelles surfaces en s'appuyant sur une réelle interaction minimale avec les interfaces (de type détection d'intentions).
Le rajout de contraintes à respecter, telles des surfaces de contact obligatoires ainsi que des alertes de collisions ou la possibilité d'insérer des croquis main levée 3D au sein de la maquette viennent compléter efficacement ce magnifique joujou qui n'est presque plus à l'état de prototype. Des sociétés comme STX ou encore Gruau ou Beneteau ont déjà tiré profit de l'extrême souplesse de cette plateforme dans des projets impliquant designers, dessinateurs et même utilisateurs finaux.

Vous l'avez compris ; j'ai été très heureux de découvrir un nouvel outil qui s'intègre parfaitement dans mon objectif de minimiser les risques liés à une stratégie qui fait la part belle à l'innovation et à la créativité.

samedi 11 juin 2011

Complexe ou compliqué ?

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Un Boeing, c'est compliqué, ce n'est pas complexe. Les milliers de pièces qui le composent sont liées par des relations simples (mécaniques, électro-mécaniques, électriques, électroniques, ...). Un plat de spaghettis, ce n'est pas compliqué, c'est complexe. On ne peut jamais prévoir combien de spaghettis on aura au bout de sa fourchette tant tout cela interagit, grouille et produit des résultantes improbables

D'après Hervé Sérieyx 

jeudi 9 juin 2011

Quelles solutions pour combler le déficit commercial de la France ?

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Une fois n'est sans doute pas coutume, je me permets ici de commenter un fait d'actualité ...
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Le résultat de la balance commerciale française du mois d'avril dernier vient à peine de tomber (bien bas d'ailleurs puisqu'il s'établit à -7,144 milliards d'euros), que les premières voix publiques et politiques de tout bord se font déjà entendre. Et qu'entend-on ? Quelles sont les mesures les plus souvent mises en avant afin de tenter de renverser la vapeur ? ... Qu'il faudrait que les français achètent aux français ... :-(
En gros la solution la plus simple pour faire en sorte que l'équation BALANCE = EXPORTS - IMPORTS se rétablisse de manière positive, serait de minimiser autant que faire se peut les IMPORTS. Et bien moi je prendrais bien le problème à l'envers (ou plus exactement dans le bon sens) : pourquoi ne pas vouloir augmenter les EXPORTS ? ... En 2006 la France ne comptait que pour environ 4% de tous les exports de marchandises et de services mondiaux, alors que l'Allemagne représentait un peu plus de 9% de ces mêmes échanges. Et le plus remarquable est que ces 9% plaçaient l'Allemagne devant les Etats-Unis et la Chine.

Il faut, à mon avis, non pas inciter les entreprises à acheter français,ou encore comme on l'entend ça-et-là mettre en place des règles protectionnistes (qui se transformeraient d'ailleurs bien vite en boomerang), mais inciter, encourager, former, armer, accompagner et aider ces mêmes entreprises à exporter. Je ne suis pas économiste, mais il me semble que la part de gâteau est bien plus intéressante à grignoter lorsque l'on se tourne vers les 200 pays qui s'offrent à nous plutôt que d'espérer récupérer quelques miettes de notre propre part de consommation ...

Et vous, vous en pensez quoi ?

mardi 7 juin 2011

La Créativité n'est pas simple à susciter car elle n'est que paradoxes ...

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  • Pour pouvoir innover il faut bien souvent mettre en œuvre de multiples connaissances pluridisciplinaires. Mais l'absence de connaissances permet par ailleurs de faire fi des aprioris ...
  • La créativité n'est que meilleure chez les personnes qui peuvent faire abstraction de leur sens critique. Mais les créatifs ont un sens critique particulièrement développé ...
  • La créativité est une qualité appréciée et recherchée. Surtout pour les autres ...
  • L'absence de créativité peut conduire une entreprise droit dans le mur. Mais l'excès de créativité peut se révéler une véritable catastrophe ...
  • La culture de la divergence est source de créativité. Mais une convergence certaine doit être garantie pour en assurer le succès ...
  • Deux têtes valent mieux qu'une et trois mieux que deux. Mais on ne peut conduire ce raisonnement trop loin, car une foule n'invente pas ...
  • La créativité est vieille comme le Monde. Mais elle est également indispensable à la construction d'ères nouvelles ...
  • La créativité permet de construire un monde meilleur. Mais l'homme n'est jamais aussi créatif que lorsqu'il s'agit de détruire ...
  • Un environnement confortable est propice à la créativité. Mais l'absence de confort l'est tout autant ...
 C'est sans doute à cause de tous ces paradoxes qu'il est très difficile de définir le profil type du créateur. Ni un don du ciel, ni une aptitude génétique, la créativité est le résultat de plusieurs facteurs déclenchants qu'il faut savoir regrouper. Un créatif est avant tout un être passionné, bien au-delà du raisonnable d'ailleurs. Il est doté d'un caractère indépendant et aime le désordre. Il possède souvent une mémoire hors norme et fait montre d'un esprit critique exacerbé. Le créatif se remarque des autres par son aptitude au changement, son goût pour les défis et les chemins inédits.
Toute entreprise ne dispose pas de telles "talents" et pourtant elle doit faire preuve de créativité pour se démarquer et passer outre les pièges de sa concurrence. Des techniques de mise en pratique de la créativité dans les entreprises ont été développées, des outils sont aujourd'hui accessibles à chacun et l'innovation n'est finalement plus qu'une question de volonté et non plus uniquement de capacité.