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Une fois n'est sans doute pas coutume, je me permets ici de commenter un fait d'actualité ...
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Le résultat de la balance commerciale française du mois d'avril dernier vient à peine de tomber (bien bas d'ailleurs puisqu'il s'établit à -7,144 milliards d'euros), que les premières voix publiques et politiques de tout bord se font déjà entendre. Et qu'entend-on ? Quelles sont les mesures les plus souvent mises en avant afin de tenter de renverser la vapeur ? ... Qu'il faudrait que les français achètent aux français ... :-(
En gros la solution la plus simple pour faire en sorte que l'équation BALANCE = EXPORTS - IMPORTS se rétablisse de manière positive, serait de minimiser autant que faire se peut les IMPORTS. Et bien moi je prendrais bien le problème à l'envers (ou plus exactement dans le bon sens) : pourquoi ne pas vouloir augmenter les EXPORTS ? ... En 2006 la France ne comptait que pour environ 4% de tous les exports de marchandises et de services mondiaux, alors que l'Allemagne représentait un peu plus de 9% de ces mêmes échanges. Et le plus remarquable est que ces 9% plaçaient l'Allemagne devant les Etats-Unis et la Chine.
Il faut, à mon avis, non pas inciter les entreprises à acheter français,ou encore comme on l'entend ça-et-là mettre en place des règles protectionnistes (qui se transformeraient d'ailleurs bien vite en boomerang), mais inciter, encourager, former, armer, accompagner et aider ces mêmes entreprises à exporter. Je ne suis pas économiste, mais il me semble que la part de gâteau est bien plus intéressante à grignoter lorsque l'on se tourne vers les 200 pays qui s'offrent à nous plutôt que d'espérer récupérer quelques miettes de notre propre part de consommation ...
Et vous, vous en pensez quoi ?
Pour en avoir fait un métier et avoir été sur le terrain, je pense que l'accompagnement à l'export de nos entreprises révèle une incapacité structurelles de tous les organismes en charge de cette mission à répondre au terrain. A de rares exceptions près, les représentants des missions économiques sont généralement des étoiles filantes plus soucieuses de leur carrière que d'approfondir leur connaissances des besoins des marchés. les compagnies consulaires qui pourraient jouer un rôle dans la durée initient beaucoup et ne suivent pas leurs entreprises alors que l'on sait que c'est au retour d'une mission que le travail commence et là, l'entrepreneur se retrouve seul et souvent laisse tomber. Et puis il y a ce coté bien français, heureusement qui se dissipe, de se croire attendu et d'être le porteur de la solution qu'on osait plus espérer...la notre. Exporter, il faut le pouvoir certes mais il faut d'abord le vouloir et c'est ce qui manque cruellement à nos entreprises. Je crains que l'on ne soit pas près de nous en sortir.
RépondreSupprimerC'est effectivement pour palier à ces "déficiences" que nous devons proposer aux entreprises qui se lancent dans l'aventure de l'export un accompagnement qui s'inscrive dans la durée et qui s'appuie sur des actions de terrain : identification des acteurs des marchés (clients, prescripteurs, concurrents), recherche et formation de partenaires locaux (distributeurs, importateurs), identification des vecteurs de communication locaux (salons, magazines, sites web), réalisation des supports de ventes adaptés (brochures, PLV, ...), et organisation du suivi de toutes les actions prospectives autour de ces points cruciaux.
RépondreSupprimerJe vous rejoins donc lorsque vous parlez de volonté nécessaire, et je rajouterais que cette volonté doit se concrétiser par l'appel à des compétences qui permettront de rentabiliser les investissements nécessaires. L'export peut rapporter gros mais encore faut-il mettre toutes les chances de son côté ...